Dans les médias : mars 2013
De ce mois de mars, nous retiendrons que les déclarations les plus marquantes des leaders du Mouvement démocrate, et en particulier celles de François Bayrou.
Avant cela, signalons que dans le numéro du 15 mars de MARIANNE, Nicolas Domenach, sous la rubrique « Le dessous des cartes », écrit un intéressant éditorial intitulé « Bayrou : sa part de vérité » dans lequel il résume la « doctrine » politique de celui-ci en ce qui concerne la nécessité de dire la vérité, pose un certain nombre de questions sur les conséquences de cette attitude, et conclue malicieusement par une citation de Nietzsche que selon lui, François Bayrou s’emploie à contredire : « la vie a besoin d’illusions, c’est à dire de non-vérités tenues pour des vérités ».
Les journaux LE MONDE et LE POINT ont repris des propos du président du Mouvement démocrate, tenus le 17 mars au micro de RCJ (Radio de la Communauté Juive), les phrases les plus significatives de l’analyse qu’il fait de la situation économique et sociale de la France en la décrivant comme étant « un crash au ralenti dans tous les aspects de la vie du pays : l’intégration, l’immigration, la sécurité, la précarité ». Pour lui, l’origine est que « Ca fait quinze ans qu’on glisse sur une pente qui est une pente désastreuse. (…) Les décisions n’ont pas été prises (…) Les forces de la France ne sont pas mobilisées comme elles devraient l’être (…) Ce qui manque c’est le volet, pourtant annoncé au mois de novembre, de mobilisation de l’ensemble des forces du pays pour que nous devenions le pays créatif que nous n’aurions jamais du cesser d’être ». Et d’ajouter que c’est la « démagogie » qui domine la politique, et qu’à contrario lors de la campagne des présidentielles il avait tenu un autre discours et s’était « opposé pendant toute la campagne électorale en disant que le programme du PS était insoutenable ».
Le 18 mars, Jean-Luc Bennhamias, la figure de proue du Mouvement démocrate à Marseille, a donné une interview au journal LA PROVENCE d’où il ressort que ce dernier souhaite participer aux primaires ouvertes que le PS organisera en octobre dans la capitale phocéenne. La motivation du vice-président MoDem « c‘est de pouvoir dépasser les clivages politiques traditionnels pour préparer l’après-Gaudin (…) On est à une fin de règne. A la communauté urbaine, on voit que la gouvernance partagée marche avec les maires, quelle que soit leur étiquette ». A la question : Le MoDem est-il soluble dans la gauche, Jean-Luc Bennhamias devait répondre sans ambiguïté : « Non, parce que nous voyons la réalité exacte dans laquelle se trouve la société. On est indépendants. Notre ligne c’est l’équilibre. On se situe à Marseille dans l’opposition parce que la ville a besoin de bouger… ».
LIBERATION rapporte l’annonce que la vice-présidente du MoDem et eurodéputée Marielle de Sarnez a faite sur FRANCE 2, le 21 mars, relative à sa décision d’être candidate aux élections municipales dans la capitale : « Je l’annoncerai officiellement dans quelques semaines parce que je trouve qu’on n’est pas aujourd’hui dans le temps de la campagne électorale ». Elle est pour l’instant à travailler « sur le projet, à l’émergence d’une équipe, au centre qui ira proposer un changement aux parisiens ».
De l’émission « Preuves par 3 – Public Sénat » du mardi 26 mars, LE PARISIEN a retenu que François Bayrou présage « un éclatement imminent de la gauche ». Cette affirmation s’appuyant sur le jugement que porte Jean-Luc Mélanchon sur Pierre Moscovici qui a « un comportement de quelqu’un qui ne pense plus en français, qui pense dans la langue de la finance internationale ». Jugement qui fait écho à l’appréciation formulée par François Delapierre à la tribune du 3ème congrès du Parti de gauche, lequel estime que le ministre de l’Économie fait partie des « 17 salopards de l’Eurogroupe » qui font pression sur Chypre.
De l’interview de François Bayrou à l’issue de l’intervention télévisée du chef de l’État, entre autres, LE POINT et LE NOUVEL OBSERVATEUR ont sélectionné les phrases les plus significatives du positionnement du leader du Mouvement démocrate : « J’ai un désaccord de fond : je ne crois pas devant la situation du pays que les outils soient les bons pour tous et qu’ils soient suffisants (…) François Hollande n’a pas défini avec suffisamment de force ce que devraient être les grandes lignes d’une politique (…) une politique ce n’est pas une multitude de mesures énumérées les unes après les autres comme si on feuilletait des fiches ». François Bayrou n’a pas été que critique sur l’action du président de la République : « Je l’ai trouvé à l’aise, équilibré, compétent, connaissant les dossiers (…) Il a bien parlé du Mali ». Il a même « apprécié et approuvé ce qu’il a dit de la nécessité d’apaisement dans un pays quand la situation est grave ».