Dans les médias : du 17 au 30 juin
François Bayrou : Cure de silence – Le report à plus tard de la question des alliances
C’est sous ce titre, ou un titre similaire, que l’AFP, puis les principaux journaux nationaux, ont reproduit les points essentiels de la conférence de presse que François Bayrou a tenue à l’issue du Conseil national du 30 juin, points qui avaient été développés dans son discours d’introduction de ce dernier.
Après avoir voulu couper court aux rumeurs annonçant sa démission de la présidence du Modem, François Bayrou a indiqué qu’il se mettait en retrait des débats politiciens du quotidien pour se consacrer aux sujets essentiels. Prenant du recul, et s’imposant quelques mois de silence, il n’interviendra que sur ces sujets. Pendant cette période, le Modem et sa communication seront confiés aux vice-présidents et à Yann Werhling, le porte-parole. Dans le même temps, seront entreprises une réorganisation du parti ainsi que la préparation des prochaines échéances électorales.
« Je n’ai jamais eu l’intention d’abandonner mes responsabilités à la tête du Modem. J‘assumerai les responsabilités de président de cette famille politique. Elle m’a été confiée par ce mouvement que j’ai fondé, et tous ceux qui se sont exprimés ce matin [lors du conseil national] ont tous manifesté leur attente que le président fasse son travail ».
« Simplement, j’ai l’intention, dans les mois qui viennent de prendre du recul. Cela fait au moins dix ans que je suis en première ligne de toutes les bagarres politiques et j’estime nécessaire de trouver une autre manière de m’exprimer qui touche davantage à l’essentiel qu’aux événements fugaces de la vie de tous les jours. C’est bien aussi de visiter le pays du silence ».
« Dans les semaines et mois qui viennent, si j’interviens, ce sera sur ces grands sujets essentiels de la vie du pays. J’ai notamment l’intention de travailler sur l’horizon européen de la France ».
Quant au positionnement du Modem dans l’éventail politique, si son indépendance reste la ligne directrice commune, cependant, le problème des alliances se pose. Sur cette question des divergences apparaissent. Pour définir sa stratégie future, le Modem se laisse le temps de la réflexion jusqu’à la tenue d’un congrès en 2013… et de voir l’évolution de la situation du pays et européenne, comme celle des différents acteurs politiques.
« Il y a un débat dans nos rangs entre ceux qui disent qu’il faut glisser vers la gauche, d’autres vers la droite et d’autres encore qu‘il ne faut pas glisser ». François Bayrou a ainsi fait le résumé des divers courants qui traversent le Modem, tout en précisant que personnellement, il choisissait la dernière option, estimant que « C’est,dans le renforcement de notre liberté que se situe notre influence »., tout en se déclarant « ouvert a toute perspective de dialogue ».
« Nous sommes prêts à dialoguer en particulier avec tous ceux qui se réclament du centre mais aussi avec des groupes qui se situent dans la majorité présidentielle. On peut trouver des alliances, l’alliance de deux libertés n’est pas une aliénation ».
« Ce débat stratégique est légitime. Mais, il sera en partie tranché par le déroulement des événements. Parce que la découverte par les Français de la réalité de la situation du pays va favoriser l’attente d’une proposition politique constructive et qui dit la vérité ».
A noter : sur son site, Le Nouvel Observateur a publié un article de Sébastien Billard, parrainé par Maxime Bellec, à partir d’un interview de Yves Delahaie, conseiller national du Nord. En plus des informations reprises ci-dessus, l’atmosphère de ce conseil national est bien restituée…