LA DEMOCRATIE-HUMANISTE
RASSEMBLER AUTOUR DE DEUX CONCEPTS
« La démocratie authentique n’est pas une chimère. » A Einstein.
J’appelle de mes vœux, depuis de nombreuses années, un espace au dessus des partis qui permettrait de dépasser ces quelques clivages partisans qui les séparent, pour faire un rassemblement autour de deux concepts fondamentaux : la démocratie et l’humanisme.
J’appelle cet espace la démocratie-humaniste.
A notre gauche, il y a une démocratie sociale, attirante, passionnante… mais chargée d’histoire et sclérosée par des idées parfois dépassées. L’homme humain a besoin de social. A notre droite, il y a une démocratie libérale, voire ultralibérale, repoussante, étouffante…mais la mondialisation inévitable, l’européanisation nécessaire, nous contraint à une dose de libéralisme. L’homme humain a besoin de commerce.
Ce que nous devons proposer doit se situer entre socialisme et libéralisme et là, est la place de l’humanisme, de la politique que nous défendons ; avec ces deux concepts, relatifs à l’homme et non absolus, comme le défend chaque parti. La démocratie-humaniste est l’avenir de notre société.
C’est à l’homme humain à piocher, cultiver sur le terrain social et libéral et non le contraire, en se laissant dominer par des lois du marché, des monnaies, des investissements. La politique doit avoir pour ligne de mire, objectif, l’homme au centre de toute action, avec des outils sociaux et libéraux qu’il maîtrise et manipule. Donc humanisme pour l’homme et démocratie par l’homme, car c’est ce que nous avons de plus cher ! L’avenir est à la démocratie-humaniste par et pour l’homme.
« L’homme est le terme unique d’où il faut partir et auquel il faut tout ramener. » D Diderot
LES TROIS PILIERS DE NOTRE SOCIÉTÉ
Je propose de considérer trois piliers fondamentaux de notre société : éducation, économie, écologie. C’est ce que j’appelle la règle fondamentale des trois é.
La société est fondée (fondation) sur l’éducation des hommes (écoles, collèges, lycées, université, formation continue…) à tous les âges. La société s’édifie (murs) sur une économie fondée sur l’homme. La société s’abrite (toit) avec une écologie qui est l’avenir des hommes. Il doit y avoir associativité et interaction entre ces piliers de la société.
Le premier fondement, et nous partageons, cette analyse, le plus important est l’éducation.
C. Taubira a évoqué : « les pays qui réussissent font le pari de l’éducation ». Il y a beaucoup plus longtemps, Erasme disait : « le principal espoir d’une nation repose sur l’éducation appropriée de sa jeunesse. Je réitère mon affirmation que l’éducation doit être la priorité de notre nation. Education dans sa plus large définition, de l’école à la fac, en passant par le collège et le lycée, mais aussi l’éducation par l’alternance, l’éducation dans les banlieues, l’éducation religieuse… l’éducation à tout âge. Revoir le système éducatif doit être notre grand chantier, notre priorité. Au lieu de mettre des seniors sur la touche, pourquoi ne pas les faire formateurs d’un jeune apprenant, stagiaire… il y aurait passage d’un relais.
Le deuxième concept est l’économie. Actuellement, elle traverse une crise sans précédent, profitons de cela pour proposer une économie à taille humaine. Une économie régie, par l’homme et pour l’homme et non pour le profit de quelques hommes. Une économie solidaire, humaniste, micro…
Le troisième point est l’écologie. Je suis écologiste depuis toujours, mais je n’ai jamais appartenu à un parti écologiste. L’écologie n’est pas une prise de parti mais un parti pris de chaque citoyen, ce n’est pas une couleur, mais l’étendard des hommes. L’écologie est une politique au sens primaire du terme, une méta- matière qui devrait être enseignée à l’école.
Associativité et interaction de ces trois piliers :
Chaque intersection définit un nouvel espace. Entre éducation et économie, il y a la formation (dans sa généralité). Entre éducation et écologie, il y a le concept de méta-écologie, c’est-à-dire non plus un terme vulgarisé, mais une matière à part entière, enseignée… non pas prise par un parti coloré, mais un parti pris par tous les partis, tous les hommes. Ce n’est pas une couleur galvaudée, mais l’étendard des hommes. Entre économie et écologie surgit l’économie sociale et solidaire, le développement durable, local, la micro-finance, l’énergie… Au centre il y a tout naturellement l’éthique, l’homme !!!
Nous devons faire preuve d’audace, d’idées lors des prochaines élections. Celles-ci se gagneront sur des contenus et non des contenants, sur des constructions d’idées et non des destructions d’homme !! Car la majorité des français attendent de vraies propositions, de vrais engagements et non des querelles de pouvoir.
Pour ma part, je ne suis pas écologiste, au sens partisan, mais écologiste au sens citoyen, c’est-à-dire, ayant pris conscience de son importance, et voulant la faire partager, non pas de façon encartée, mais libre, et dans le cadre de l’éducation, le seul qui puisse interpeler la jeunesse qui héritera de nos choix. Certes, je ne suis pas radical, mais je veux appartenir à une vraie famille centriste, unie autour de ces fondamentaux humanistes, à une vraie union d’hommes de bonne volonté qui veulent se retrouver pendant un temps, dans un espace commun !
L’espace-temps, clin d’œil d’Albert Einstein, d’une démocratie-humaniste.
Depuis trop longtemps, les grands partis hégémoniques piétinent. L’abstention démontre, s’il en était besoin, la nécessité de proposer un autre regard sur la politique, plus proche de l’homme et des ses valeurs ; en bref d’avancer pour ne pas perdre l’équilibre politique, la stabilité de notre société qui de plus en plus s’éloigne de l’humanisme.
« La vie c’est comme une bicyclette, il faut avancer pour garder l’équilibre. » Albert Einstein
Patrick Poncet
Vice-président MODEM 71